La précarité des étudiants : Une machine à fabriquer des chômeurs


            Ils sont l’avenir de la nation. C’est le refrain chanté par les politiciens pendant les campagnes électorales. Et les régimes se succèdent, mais les étudiants restent pauvres, voire misérables. Ils vivent de plus en plus dans la précarité et l’angoisse de ne pas obtenir au moins la licence. Une situation qui conditionne les étudiants à abandonner le campus.



Une étudiante obligée de mener des activés parallèles pour subvenir à ses besoins


A l’obtention  du baccalauréat, la joie de l’élève  est incommensurable. Car il vient d’obtenir la clé de l’université .il ne portera plus le titre d’élève.il sera appelé étudiant désormais. Mais dès la rentrée il pourrait oublier la date d’obtention de son baccalauréat. C’est ce qui nous confie Alimata ZERBO, étudiante en première année de licence à l’Université ouga1 Pr Joseph KI-ZERBO. « A vrai dire j’ai oublié la date à laquelle j’ai eu mon BAC .J’ai même célébré mon succès, mais les réalités du campus ont tout formaté dans ma tête .c’est triste mais c’est vrai » affirme Alimata ZERBO qui ne s’arrête pas Là. Elle continue en nous faisant comprendre que, pour survivre les filles peuvent même se prostituer « Chez vous les garçons, c’est encore mieux .les filles ont assez de besoins. Tes parents sont pauvres et tu n’as pas le courage de leurs demander de l’argents .Et c’est souvent contre leur gré que les filles se prostituent pour subvenir à leur besoins élémentaires » .Ainsi il n’est plus à démontrer que la pauvreté des étudiants met à mal le projet d’avenir des étudiants..lisez aussi http://ecodufaso.com/etudiants-de-petits-boulots-pour-survivre/
Depuis 2011 plusieurs actions audacieuses sont mises en place .Dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants avec notamment la création du Fonds National pour l’éducation et la recherche(FONER), L’octroi des Bus, les cités universitaires et le restaurant Universitaire. Mais toutes ces actions peine à résoudre drastiquement le problème. Les cités universitaires sont en nombre insuffisants, les Bus n’arrivent pas dans tous les quartiers. Ali SANOU étudiant en 2e année de licence en lettre moderne et résidant de la cité université de kossodo nous explique leur quotidien.
« La vie en cité n’est pas aussi facile comme bon nombre l’imagine .C’est parce que je n’ai pas de parent à Ouagadougou que je suis ici. Les chambres sont très petites et  vous êtes au minimum deux par chambre coincés comme des sardines. »
Des étudiants au restaurant Universitaire de Ouagadougou


 Ainsi ceux qui n’ont pas eu la chance d’être retenue pour les cités sont obligés de se trouver une

Maison en ville.et très souvent par faute de moyen d’autres se retrouvent dans les zones communément appelé non lotit, c’est le cas d’Emmanuel OUEDRAOGO étudiants en 3e année d’anglais. Etre étudiant dans ces quartiers précaires c’est un enfer selon lui, avec un regard franc.
 pour en savoir plus suivez cette vidéo
« Vous savez? Etre étudiant et dormir dans les non lotis c’est l’enfer. La nuit tout est noir .Pour préparer vos devoirs, vous êtes obligés d’utilisés la lumière de votre téléphone portable. Et ça fait pitié .On se demande si dans toute cette souffrance nous allons réussir ?seuls les enfants des riches peuvent bien étudier dans ce pays. Quant à moi après ma licence, je mets une croix sur le campus ». C’est ainsi que  nombreux d’étudiants arrêtent leurs études par faute de moyens.si rien n’est fait la démocratisation de l’éducation serait une simple vue d’esprit

                                                                                                                    Abdoul Rahim TAPSOBA

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